Oullins

Au cours de l'insurrection de 1834, alors que le Père Joseph Rey veut transférer les Saint Sacrement de l'église tenue par les insurgés à l'orphelinat , ceux-ci lui font escorte. Arrivé à l'orphelinat de jeunes filles, le Père Rey explique ce qui est fait pour ces jeunes filles « Nous tirons ces jeunes filles de la misère, nous les élevons de façon à les rendre capables d'être un jour vos épouses. »[3] Un insurgé lui répond « Ce que vous faites pour les filles abandonnées, pourquoi ne le feriez-vous pas pour les garçons ? »[3] Touché au cœur comme d'autres lyonnais à qui le Père Rey explique son projet, comme M. Perisse, Il achète, en 1835, à Oullins la propriété Monduteigny pour ouvrir, sous le nom de Refuge Saint Joseph le premier pénitencier agricole qui ait été fondé en France pour y accueillir les "enfants vicieux ou guetté par le vice, les petits voyous révoltés...".

Le Père Joseph Rey fonde ainsi, à Oullins, une société de prêtres et de frères pour les enfants égarés ou abandonnés qui s'est développée à partir de l'ouverture d'un quartier réservé aux moins de seize ans dans la prison de Lyon. Rapidement le nombre d'enfants s'élève à 150.

Son premier but était de former un encadrement pour aider les jeunes à apprendre un métier et à s'insérer dans le monde du travail. Une fois libre, le Père Rey fait attention à tout : à la nourriture, à l'hygiène, aux vêtements, aux loisirs et d'abord à une solide instruction de base.

Il leur donne le goût du travail de la terre et les spécialise dans le tissage. Il sait imposer une discipline que les jeunes acceptent ; il leur apprend le respect, la confiance et l'espérance.